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Si vous lisez ces lignes, c'est peut-être parce que vous vivez avec des douleurs menstruelles insupportables, une fatigue chronique qui ne trouve pas d'explication. Ou encore, un médecin vient peut-être de poser un diagnostic sur vos maux : l'endométriose.
Vous n'êtes pas seule. En effet, 1 femme sur 10 souffre de cette maladie gynécologique chronique. Cela représente près de 190 millions de femmes dans le monde selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Pourtant, l'endométriose reste largement méconnue et sous-diagnostiquée. Par ailleurs, les femmes qui en souffrent attendent en moyenne 7 à 10 ans avant d'obtenir un diagnostic.
Derrière ces chiffres se cache une réalité bien plus profonde : des vies bouleversées, des douleurs minimisées, un quotidien chamboulé. Et souvent, un profond sentiment d'isolement vient s'ajouter à cette souffrance.
💡 EN BREF :
L'endométriose touche 1 femme sur 10 dans le monde (190 millions selon l'OMS), avec un retard diagnostique moyen de 7 à 10 ans et des symptômes souvent invalidants au quotidien.
Je suis Aurélie Ferrari, psychopraticienne certifiée, spécialisée en EFT clinique, hypnose ericksonienne et psychologie énergétique. Je me spécialise dans l'accompagnement des femmes atteintes d'endométriose et de troubles féminins. À travers cette série de quatre articles, je vous propose une approche intégrative de cette maladie. Nous allons ainsi comprendre ensemble ce qui se passe dans votre corps, explorer ce qu'il cherche à vous dire, et découvrir des outils concrets pour apaiser vos douleurs et retrouver votre pouvoir intérieur.
💌 Pour en savoir plus ou prendre rendez-vous :
Dans ce premier article, nous allons poser les bases : comprendre l'endométriose d'un point de vue médical, identifier ses impacts au quotidien, et ouvrir la voie vers une approche globale du soin.

L'endométriose se définit comme une maladie gynécologique chronique. Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à l'endomètre (la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus) en dehors de la cavité utérine.
Normalement, lors du cycle menstruel, l'endomètre s'épaissit pour accueillir une éventuelle grossesse. Ensuite, s'il n'y a pas de fécondation, il se désagrège et s'évacue lors des règles. Mais dans le cas de l'endométriose, ce tissu migre et se développe là où il ne devrait pas se trouver. En effet, on le retrouve sur les ovaires, les trompes, le péritoine, la vessie, l'intestin. Dans des cas plus rares, il peut même atteindre des organes comme les poumons ou le diaphragme.
Ce tissu ectopique réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel : il s'épaissit, puis il saigne. Cependant, il ne peut pas s'évacuer naturellement. C'est pourquoi cette situation provoque inflammations, adhérences, kystes et lésions. Ces anomalies sont ainsi à l'origine des douleurs intenses que ressentent les femmes atteintes.
L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique où du tissu semblable à la muqueuse utérine se développe hors de l'utérus, provoquant douleurs, inflammation et potentiellement infertilité chez 30 à 40% des femmes atteintes.

L'endométriose ne se présente pas comme une maladie uniforme. Au contraire, elle se manifeste sous plusieurs formes, avec des localisations et des intensités variables.
L'endométriose superficielle (ou péritonéale) Des lésions superficielles se développent sur le péritoine (la membrane qui enveloppe les organes abdominaux). D'ailleurs, c'est la forme la plus fréquente. Toutefois, elle n'est pas forcément la moins douloureuse.
L'endométriose ovarienne Des kystes se forment sur les ovaires. Les médecins les appellent endométriomes ou "kystes chocolat" en raison de leur contenu brun foncé. En effet, ces kystes peuvent altérer la réserve ovarienne et ainsi affecter la fertilité.
L'endométriose profonde Dans ce cas, les lésions infiltrent en profondeur (plus de 5 mm) les tissus et organes voisins. Elles touchent notamment les ligaments utéro-sacrés, l'intestin, la vessie, le vagin et les uretères. C'est la forme la plus invalidante. Cependant, elle ne concerne que 20 à 30% des cas.
L'adénomyose Le tissu endométrial s'infiltre dans le muscle utérin (myomètre). Par conséquent, cette infiltration provoque un utérus augmenté de volume, des saignements abondants et des douleurs importantes.
💡 Point clé : La gravité des symptômes ne dépend pas toujours de l'étendue des lésions. En effet, certaines femmes avec une endométriose « minime » souffrent de douleurs extrêmes. À l'inverse, d'autres femmes, avec des lésions étendues, restent asymptomatiques.
L'endométriose touche environ 10% des femmes en âge de procréer (selon l'Inserm et EndoFrance). Cela représente ainsi près de 2,5 millions de femmes en France. Pourtant, la société invisibilise encore cette maladie dans le discours médical et social.
Le retard diagnostique moyen atteint 7 à 10 ans. Pourquoi un tel délai ?
Tout d'abord, la normalisation de la douleur menstruelle joue un rôle majeur. En effet, "C'est normal d'avoir mal pendant ses règles" reste une phrase trop souvent entendue. Cette banalisation empêche ainsi les femmes de consulter ou d'être prises au sérieux.
Ensuite, le manque de formation des professionnels de santé aggrave la situation. En réalité, tous les médecins ne savent pas détecter les signes de l'endométriose.
Par ailleurs, les symptômes variés et trompeurs compliquent le diagnostic. En effet, l'endométriose peut imiter d'autres pathologies (syndrome de l'intestin irritable, cystite interstitielle, etc.).
Enfin, l'absence de marqueur biologique spécifique rend le diagnostic plus complexe. Actuellement, aucune prise de sang ne permet de diagnostiquer la maladie avec certitude.
L'endométriose se manifeste par une grande variété de symptômes. Cependant, toutes les femmes ne présentent pas les mêmes signes. De plus, l'intensité des symptômes varie considérablement d'une personne à l'autre.
🩺 LES 5 SYMPTÔMES CLÉS DE L'ENDOMÉTRIOSE :
1. Douleurs pelviennes invalidantes (pendant ou hors règles)
2. Dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels)
3. Troubles digestifs cycliques (ballonnements, douleurs à la défécation)
4. Fatigue chronique et troubles du sommeil
5. Infertilité ou difficultés à concevoir (30-40% des cas)
La dysménorrhée (règles douloureuses) constitue le symptôme le plus fréquent. Toutefois, il ne s'agit pas de simples crampes menstruelles. Ces douleurs se révèlent invalidantes, elles empêchent les activités quotidiennes et nécessitent souvent un arrêt de travail.
Ces douleurs peuvent se manifester :
Avant les règles (syndrome prémenstruel intense)
Pendant les règles (avec un pic d'intensité)
Tout au long du cycle (douleurs pelviennes chroniques)
Les caractéristiques de ces douleurs :
Elles irradient vers le bas du dos, les cuisses, le rectum
Elles résistent aux antalgiques classiques
Elles s'intensifient avec le temps
Elles perturbent le sommeil
La dyspareunie touche environ 50 à 70% des femmes atteintes d'endométriose. Ces douleurs se produisent :
Pendant la pénétration (dyspareunie superficielle)
En profondeur (dyspareunie profonde)
Après le rapport (pouvant durer plusieurs heures)
Par conséquent, ces douleurs impactent gravement la vie intime. Elles créent ainsi une anticipation anxieuse, une peur du rapport, voire un évitement complet de la sexualité. De plus, elles génèrent souvent un sentiment de culpabilité et peuvent fragiliser le couple.
Lorsque l'endométriose touche la sphère digestive (intestin, rectum), elle provoque :
Des douleurs à la défécation, particulièrement intenses pendant les règles
Des ballonnements chroniques et une sensation de ventre gonflé
Une alternance diarrhée/constipation
Des nausées et des troubles du transit
Parfois, du sang dans les selles pendant les menstruations
Malheureusement, ces symptômes conduisent souvent à un diagnostic erroné de syndrome de l'intestin irritable (SII) ou de colopathie fonctionnelle. C'est pourquoi le diagnostic d'endométriose se trouve retardé de plusieurs années.
Lorsque la vessie ou les uretères sont atteints, les symptômes incluent :
Des envies fréquentes et urgentes d'uriner
Des douleurs ou brûlures mictionnelles (qui ressemblent à une cystite)
Parfois, du sang dans les urines pendant les règles
Des douleurs pelviennes aggravées par la miction
Ces symptômes sont fréquemment confondus avec des infections urinaires à répétition.
La fatigue constitue un symptôme majeur mais souvent négligé. Elle résulte de plusieurs facteurs :
L'inflammation chronique qui épuise l'organisme
La douleur persistante qui sollicite constamment le système nerveux
Les troubles du sommeil causés par les douleurs nocturnes
L'anémie liée aux saignements abondants
Les traitements hormonaux qui peuvent accentuer la fatigue
Cette fatigue n'est pas une simple "lassitude". Au contraire, elle se révèle profonde et invalidante, et l'entourage la comprend rarement.
L'endométriose représente l'une des premières causes d'infertilité féminine. En effet, 30 à 40% des femmes atteintes rencontrent des difficultés à concevoir.
Les mécanismes en cause sont multiples :
Les adhérences qui bloquent ou déforment les trompes
L'inflammation pelvienne chronique qui altère l'environnement de la fécondation
Les endométriomes ovariens qui réduisent la réserve et la qualité des ovocytes
Les troubles de l'ovulation
Les anomalies de l'endomètre qui compromettent l'implantation
D'ailleurs, c'est souvent lors d'un bilan d'infertilité que les médecins découvrent l'endométriose.

Selon la localisation des lésions, d'autres symptômes peuvent apparaître :
Douleurs thoraciques et essoufflement (endométriose pulmonaire ou diaphragmatique)
Douleurs à l'épaule (irritation du nerf phrénique)
Saignements entre les règles (spotting)
Règles abondantes (ménorragies)
Migraines cycliques liées aux fluctuations hormonales
📌 Point important :
L'absence de symptômes n'exclut pas l'endométriose. En effet, environ 20 à 25% des femmes atteintes ne ressentent aucune douleur et découvrent leur maladie de façon fortuite lors d'une échographie ou d'une chirurgie.
Le diagnostic de l'endométriose repose sur une démarche progressive. En effet, aucun examen unique ne permet de confirmer la maladie avec certitude. C'est pourquoi les médecins combinent plusieurs approches.
🔬 PARCOURS DIAGNOSTIQUE TYPE :
1️⃣ Interrogatoire médical approfondi
2️⃣ Examen gynécologique clinique
3️⃣ Échographie pelvienne endovaginale (1ère ligne)
4️⃣ IRM pelvienne (si endométriose profonde suspectée)
5️⃣ Cœlioscopie (réservée aux cas complexes ou chirurgie nécessaire)
⏱️ Délai moyen de diagnostic : 7 à 10 ans en France
Nous rappelons que les informations contenues sur ce site n’ont qu’une valeur d’information générale. Elles ne sauraient se substituer à une consultation médicale. Chaque cas d’endométriose est unique et c’est en accord avec votre médecin que les décisions doivent se prendre.
Le diagnostic commence toujours par un interrogatoire approfondi. Le médecin vous pose des questions détaillées sur :
Vos douleurs :
Leur localisation, leur intensité (échelle de 0 à 10)
Leur caractère cyclique ou permanent
Leur lien avec les règles, les rapports, la défécation, la miction
Les antalgiques utilisés et leur efficacité
Votre cycle menstruel :
La régularité, la durée, l'abondance des règles
La présence de saignements entre les règles
L'âge des premières règles
Vos antécédents :
Familiaux (endométriose chez la mère, sœurs, tantes)
Gynécologiques (chirurgies, infections, contraception)
Obstétricaux (grossesses, fausses couches, difficultés à concevoir)
Votre qualité de vie :
Impact sur le travail, les loisirs, la vie sociale
Retentissement psychologique (anxiété, dépression)
Vie intime et sexualité
Cet interrogatoire permet d'orienter fortement vers le diagnostic, même avant tout examen complémentaire.
Le médecin (gynécologue ou sage-femme) réalise ensuite un examen gynécologique. Cet examen comprend :
Un toucher vaginal pour rechercher :
Des nodules dans le cul-de-sac de Douglas (entre utérus et rectum)
Une douleur à la mobilisation de l'utérus
Des masses ovariennes (endométriomes)
Un utérus augmenté de volume (adénomyose)
Un examen au spéculum pour visualiser d'éventuelles lésions sur le vagin ou le col
Toutefois, cet examen peut être normal même en présence d'endométriose. En effet, les lésions superficielles ne sont pas toujours palpables.
L'échographie pelvienne endovaginale constitue l'examen d'imagerie de première ligne. Le médecin la réalise idéalement :
En dehors des règles
Par un radiologue ou gynécologue expert en endométriose
Avec une sonde endovaginale (parfois complétée d'une sonde abdominale)
Ce que l'échographie permet de visualiser :
Les endométriomes ovariens (kystes caractéristiques)
Les nodules d'endométriose profonde (notamment sur les ligaments utéro-sacrés)
L'adénomyose (épaississement du myomètre)
Les adhérences et anomalies anatomiques
Néanmoins, l'échographie présente des limites :
Elle ne détecte pas toujours les lésions superficielles
Elle dépend fortement de l'expertise de l'opérateur
Certaines localisations restent difficiles à visualiser
Lorsque l'échographie suspecte une endométriose profonde ou avant une chirurgie, le médecin prescrit une IRM pelvienne.
Les avantages de l'IRM :
Elle offre une cartographie précise des lésions
Elle visualise les atteintes digestives, vésicales, urétérales
Elle mesure la profondeur et l'étendue des lésions
Elle aide le chirurgien à planifier l'intervention
L'IRM se réalise généralement en dehors des règles et peut nécessiter une préparation intestinale (selon les protocoles).
Selon vos symptômes et les localisations suspectées, d'autres examens peuvent s'avérer nécessaires :
Écho-endoscopie rectale : pour explorer l'atteinte rectale
Cystoscopie : pour visualiser l'intérieur de la vessie
Scanner ou IRM thoracique : en cas de symptômes pulmonaires
Colonoscopie : si suspicion d'atteinte colique importante
La cœlioscopie (ou laparoscopie) est une chirurgie exploratrice réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien introduit une caméra par de petites incisions abdominales pour visualiser directement les organes pelviens.
La cœlioscopie permet de :
Confirmer le diagnostic avec certitude
Localiser et cartographier toutes les lésions
Prélever des tissus pour analyse (biopsie)
Traiter simultanément en retirant les lésions (cœlioscopie thérapeutique)
Toutefois, la cœlioscopie n'est plus systématique. En effet, aujourd'hui, un diagnostic clinique et échographique suffit souvent à poser le diagnostic et débuter un traitement. La cœlioscopie reste réservée aux cas complexes, aux échecs de traitement, ou lorsqu'une chirurgie s'avère nécessaire.
😃 Bon à savoir :
Depuis peu, des avancées prometteuses comme l’EndoTest® — un test salivaire basé sur l’expression de microARN — permettent d’envisager un diagnostic plus rapide, non invasif et accessible.
Pour en savoir plus sur la prise en charge médicale, consultez les recommandations de la Haute Autorité de Santé et d'EndoFrance.
🚨 POURQUOI 7 À 10 ANS DE RETARD DIAGNOSTIQUE ?
4 raisons principales expliquent ce délai :
- Normalisation culturelle de la douleur menstruelle ("c'est normal d'avoir mal")
- Manque de formation des professionnels de santé sur l'endométriose
- Symptômes trompeurs mimant d'autres pathologies (SII, cystites)
- Absence de test sanguin ou marqueur biologique spécifique
Source : Inserm, EndoFrance
💡 Conseil important :
Si vous souffrez de douleurs pelviennes chroniques, de règles invalidantes ou de symptômes évocateurs, n'hésitez pas à consulter un spécialiste de l'endométriose. Faites-vous confiance. Votre douleur est légitime et mérite d'être prise au sérieux.
Maintenant que nous avons exploré les symptômes et le diagnostic, voyons comment l'endométriose impacte concrètement la vie quotidienne. Car au-delà des définitions médicales, cette maladie bouleverse tous les aspects de l'existence. Et vivre avec l'endométriose au quotidien est un véritable challenge.

Les douleurs constituent le symptôme principal de l'endométriose. Cependant, attention : il ne s'agit pas de simples "crampes menstruelles".
Les douleurs pelviennes chroniques se manifestent de différentes façons :
Cycliques : elles s'intensifient pendant les règles (dysménorrhée invalidante)
Permanentes : elles restent présentes tout au long du cycle
Irradiantes : elles se propagent vers le bas du dos, les cuisses, le rectum
La douleur chronique transforme profondément la façon de vivre. Elle oblige à :
Planifier toutes les activités en fonction du cycle
Anticiper les crises et prévoir des solutions de repli
Renoncer régulièrement à des projets, sorties, engagements
Adapter son environnement de travail (télétravail, pauses fréquentes)
Cette gestion permanente de la douleur génère une charge mentale épuisante. En effet, même pendant les périodes d'accalmie, la peur de la prochaine crise reste présente.
La douleur chronique épuise. En effet, le corps reste en état d'alerte permanent, le système nerveux se trouve sursollicité. À cela s'ajoutent d'autres facteurs :
Les troubles du sommeil (les douleurs provoquent des réveils nocturnes)
L'inflammation chronique (qui consomme énormément d'énergie)
Les traitements hormonaux (qui peuvent accentuer la fatigue)
👉 Résultat :
un état de fatigue persistante s'installe. Malheureusement, l'entourage comprend rarement cette fatigue. Par conséquent, on la confond souvent avec de la dépression ou un burn-out.
Les douleurs lors des rapports sexuels créent des situations particulièrement difficiles :
Anticipation anxieuse : la peur de la douleur inhibe le désir
Évitement : refus des rapports pour se protéger
Culpabilité : sentiment de ne pas être "à la hauteur" pour son partenaire
Incompréhension mutuelle : le partenaire peut se sentir rejeté, la femme incomprise
Perte de spontanéité : la sexualité devient source de stress plutôt que de plaisir
Ces difficultés peuvent fragiliser même les couples solides. C'est pourquoi une communication ouverte et parfois un accompagnement de couple s'avèrent nécessaires.
L'endométriose représente l'une des principales causes d'infertilité féminine. En effet, environ 30 à 40% des femmes atteintes rencontrent des difficultés à concevoir.
Cependant au-delà de la biologie, il y a la charge émotionnelle : la peur de ne pas pouvoir être mère, la sensation d’injustice, la solitude face à un corps qui semble trahir.
Ces émotions peuvent réactiver d’anciennes blessures liées au féminin, à la maternité ou à la légitimité d’être femme.
Pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants, l'endométriose soulève de nombreuses questions :
Inquiétude face à l'infertilité : "Pourrai-je avoir des enfants ?"
Parcours PMA éprouvant : examens, traitements, échecs, charge émotionnelle
Pression temporelle : le sentiment que le temps presse
Dilemme thérapeutique : continuer les traitements hormonaux ou essayer de concevoir ?
De plus, même après une grossesse réussie, l'endométriose peut récidiver après l'accouchement.
L'endométriose affecte significativement la carrière professionnelle :
Absentéisme : arrêts maladie réguliers (souvent mal perçus)
Présentéisme : être présente mais en souffrance, avec une productivité réduite
Limitation des opportunités : refus de promotions, de déplacements, de missions exigeantes
Incompréhension : justifications permanentes, jugements de l'entourage professionnel
Par conséquent, certaines femmes se voient contraintes de réduire leur temps de travail, voire d'arrêter leur activité. D'autres développent un syndrome d'épuisement professionnel en tentant de "tenir" malgré la maladie.
L'endométriose reste encore une maladie invisible. C'est pourquoi les femmes qui en souffrent doivent souvent justifier, expliquer, se défendre face à l'incompréhension.
L'endométriose crée progressivement un isolement social :
Annulations fréquentes (sorties, événements familiaux, voyages)
Difficulté à expliquer une maladie invisible
Lassitude face à l'incompréhension ("Mais tu n'as pas l'air malade...")
Repli sur soi pour ne plus avoir à se justifier
Par conséquent, le cercle social se réduit. Seules les personnes vraiment proches restent présentes et comprennent.
💫 Vous vous reconnaissez dans ces mots ? Vous n'êtes pas seule.
Enfin, l’endométriose n’est pas seulement une maladie du corps, c’est aussi une épreuve émotionnelle et psychique profonde.
Lorsque la douleur s’installe, elle bouleverse la relation à soi, au monde et aux autres.
Chaque crise, chaque diagnostic tardif ou parole mal reçue laisse une empreinte émotionnelle durable.
Recevoir le diagnostic d'endométriose provoque des réactions émotionnelles ambivalentes :
D'un côté, un soulagement :
Enfin, un nom sur les maux
La validation que "ce n'est pas dans la tête"
La fin (relative) de l'errance médicale
De l'autre, un choc :
La découverte d'une maladie chronique sans guérison
La perspective de traitements lourds
L'incertitude sur l'avenir (fertilité, évolution)
Vivre avec une douleur chronique, un diagnostic tardif, des traitements lourds et une incompréhension sociale génère un fardeau psychologique majeur.
Les études montrent ainsi que les femmes atteintes d'endométriose présentent des taux plus élevés de :
Dépression
Anxiété généralisée
Troubles de stress post-traumatique (TSPT)
Baisse de l'estime de soi
Les patientes parlent souvent de fatigue émotionnelle, de sentiment d’injustice, voire d’une perte de confiance en leur propre corps.
Certaines développent une forme d’anxiété anticipatoire : la peur d’avoir mal, la peur de ne plus maîtriser, la peur d’être incomprise.
Le corps devient alors source de souffrance, parfois même d'hostilité envers soi-même. Par conséquent, certaines femmes développent une dissociation corporelle : elles se coupent de leurs sensations pour ne plus ressentir la douleur.
Face à la douleur chronique, certaines femmes développent une dissociation corporelle. Elles se "coupent" de leurs sensations physiques pour ne plus souffrir.
Cette stratégie protège à court terme. Néanmoins, à long terme, elle crée une rupture avec son propre corps. La femme ne l'habite plus, ne l'écoute plus, voire le rejette.
Le corps devient alors source de souffrance, parfois même d'hostilité envers soi-même.
L'endométriose touche le centre de la féminité : l'utérus, les ovaires, la sexualité, la fertilité. Par conséquent, elle affecte profondément l'image de soi :
"Mon corps ne fonctionne pas normalement"
"Je ne suis pas une vraie femme" (si infertilité)
"Je suis sale, abîmée" (liée aux saignements, aux douleurs)
"Je déçois mon partenaire" (sexualité douloureuse)
Ces pensées génèrent une honte corporelle qui s'ajoute à la souffrance physique.
En effet, beaucoup de femmes témoignent d'un sentiment de "corps défaillant". Elles ressentent de la honte à ne pas pouvoir "fonctionner normalement". De plus, elles éprouvent de la culpabilité vis-à-vis de leur partenaire ou de leur entourage.
Le traitement médical de l'endométriose repose principalement sur :
Les traitements hormonaux (pilule en continu, DIU hormonal, ménopause artificielle) pour bloquer les règles et freiner la progression de la maladie
Les antalgiques et anti-inflammatoires pour gérer la douleur
La chirurgie pour retirer les lésions (parfois plusieurs fois)
Ces traitements sont essentiels et salvateurs pour de nombreuses femmes. Cependant, ils ont leurs limites :
Tout d'abord, ils ne guérissent pas la maladie (l'endométriose peut récidiver après chirurgie)
Ensuite, ils peuvent provoquer des effets secondaires lourds (prise de poids, troubles de l'humeur, sécheresse, etc.)
Enfin, ils agissent sur les symptômes physiques, mais pas sur la dimension émotionnelle et psychologique
C'est précisément là qu'une approche complémentaire devient indispensable.
💫 À retenir :
✓ L’endométriose affecte à la fois le corps et la santé mentale : stress, anxiété et isolement sont fréquents.
✓ La douleur chronique entretient un état de tension nerveuse et d’hypervigilance émotionnelle.
✓ Reconnaître la dimension psychologique, c’est redonner du sens et de la légitimité à ce que vivent les femmes.
✓ Un accompagnement global (médical, psychothérapeutique et énergétique) favorise la reconnexion au corps et la guérison intérieure.
L’endométriose révèle la nécessité d’un changement de paradigme médical et humain.
Longtemps traitée comme une simple affection gynécologique, elle est désormais reconnue comme une maladie systémique, influençant l’ensemble du corps, des hormones, du système nerveux et du psychisme.
Cependant, la médecine conventionnelle ne suffit pas toujours à apaiser la douleur.
Pour accompagner les femmes touchées, il ne suffit plus de soulager la douleur : il faut comprendre, écouter et rétablir l’équilibre entre les différentes dimensions de l’être.
Soigner l'endométriose de manière intégrative signifie associer la médecine conventionnelle et les approches complémentaires. Il ne s'agit pas de choisir l'une ou l'autre, mais de les combiner intelligemment pour prendre soin de la femme dans sa globalité : son corps, son cœur et son âme.
Cette approche repose sur plusieurs principes :
Traiter la personne, pas seulement la maladie : chaque femme vit l'endométriose différemment
Agir sur plusieurs plans : physique, émotionnel, énergétique, spirituel
Rendre la femme actrice de sa guérison (plutôt que patiente passive)
Respecter le rythme de chacune dans son processus de transformation
🌿 APPROCHE INTÉGRATIVE DE L'ENDOMÉTRIOSE :
L'association médecine conventionnelle + approches complémentaires permet :
✓ Réduction de l'inflammation (nutrition anti-inflammatoire)
✓ Libération des tensions pelviennes (ostéopathie, kiné)
✓ Régulation du système nerveux (EFT clinique, méditation)
✓ Apaisement des douleurs chroniques (EFT clinique, Hypnose, acupuncture, yoga thérapeutique)
✓ Traitement des mémoires émotionnelles (EFT Clinique, hypnose)
📊 Résultat : amélioration de 40-60% de la qualité de vie selon études récentes
Soigner l'endométriose ne signifie pas choisir entre médecine conventionnelle et approches complémentaires. Au contraire, il s'agit de les associer intelligemment pour prendre soin de la femme dans sa globalité : son corps, son cœur et son âme.
Les approches complémentaires reconnues incluent :
Tout d'abord, la nutrition anti-inflammatoire (réduction du gluten, sucres raffinés, produits laitiers)
Ensuite, l'ostéopathie et la kinésithérapie périnéale pour libérer les tensions pelviennes
Puis, les soins énergétiques et les soins vibratoires pour réguler le stress et apporter une profonde relaxation
De plus, le yoga thérapeutique et la méditation pour apaiser le système nerveux
Enfin, l'EFT clinique (Emotional Freedom Techniques) pour libérer les tensions, les douleurs, les mémoires émotionnelles et réguler le stress
Ces approches ne remplacent pas les traitements médicaux. Néanmoins, elles les complètent en agissant sur des dimensions que la médecine conventionnelle n'aborde pas ou peu.
Chacune de ces approches agit sur une couche du système — physique, émotionnelle, énergétique ou spirituelle — pour aider la femme à retrouver une cohérence intérieure.
Pour approfondir la dimension émotionnelle de cette approche, vous pouvez découvrir l’article complet consacré à l’EFT Clinique et la libération émotionnelle, une méthode douce et scientifiquement validée pour réguler le stress et apaiser la douleur.
🧐 A savoir!
Une étude publiée en 2022 dans le Journal of Psychosomatic Obstetrics & Gynecology démontre des résultats encourageants. En effet, les femmes atteintes d'endométriose qui bénéficient d'un accompagnement psycho-corporel en complément de leur traitement médical rapportent une amélioration significative de leur qualité de vie. De plus, elles observent une réduction de l'anxiété et développent une meilleure gestion de la douleur.
L'endométriose constitue une maladie psychosomatique dans le sens où le corps et l'esprit sont intimement liés. Cela ne signifie pas que "c'est dans la tête". Au contraire, cela signifie que le corps exprime parfois ce que les mots ne peuvent pas dire.
Les médecins associent souvent les douleurs chroniques à :
Des mémoires traumatiques (violences, abus, deuils non résolus)
Des émotions refoulées (colère, tristesse, culpabilité)
Des schémas transgénérationnels (histoires féminines difficiles dans la lignée)
Écouter son corps, c'est ainsi :
Reconnaître la légitimité de sa souffrance
Comprendre que la douleur a peut-être un message à transmettre
Se donner la permission de prendre soin de soi, globalement
C'est précisément cette philosophie qui guide mon accompagnement en EFT clinique : je libère les tensions émotionnelles inscrites dans le corps pour apaiser les douleurs physiques et vous aide à renouer avec votre puissance intérieure.
Dans cette perspective, chaque symptôme devient un langage à décoder plutôt qu’un ennemi à faire taire.
Les pratiques d’accompagnement comme l’EFT clinique, l’hypnose thérapeutique, ou la psychologie énergétique permettent de désactiver les mémoires émotionnelles liées à la douleur et de rétablir un sentiment de sécurité intérieure.
Peu à peu, la femme réapprend à habiter son corps, à s’y sentir légitime et vivante.
Elle se libère du poids de la peur et retrouve la capacité d’écouter sa sagesse intérieure.
📋 L'ENDOMÉTRIOSE EN 10 POINTS CLÉS
1. 1 femme sur 10 touchée dans le monde
2. Maladie chronique inflammatoire (tissu endométrial hors utérus)
3. Retard diagnostique moyen : 7-10 ans
4. Symptômes physiques : douleurs, fatigue, troubles digestifs, infertilité
5. Impact psychologique majeur à ne pas négliger: anxiété, stress, isolement, dépression, ↘estime de soi
6. Diagnostic : interrogatoire + échographie + IRM si nécessaire
7. Pas de guérison, mais symptômes contrôlables
8. Traitements : hormonaux, antalgiques, chirurgie si besoin
9. Approche complémentaire essentielle (EFT, nutrition, ostéo)
10. Accompagnement pluridisciplinaire et intégrative recommandé
💫 Votre douleur est légitime. Vous méritez un accompagnement adapté.
L'endométriose se révèle être une maladie complexe, multifactorielle, qui bouleverse la vie des femmes qui en souffrent. Cependant, elle n'est pas une fatalité.
Comprendre les mécanismes physiques de la maladie constitue une première étape essentielle. En effet, cela vous permet de poser des mots sur vos maux, de légitimer votre souffrance. De plus, cela vous aide à mieux dialoguer avec les professionnels de santé.
Mais l'endométriose vous invite aussi à un autre voyage : celui de l'écoute profonde de votre corps, de vos émotions, de votre histoire personnelle et transgénérationnelle.
Dans le prochain article, nous explorerons ensemble la dimension symbolique et énergétique de l'endométriose. Nous nous demanderons ainsi : que cherche à nous dire le corps ? Quel lien existe-t-il entre cette maladie et le féminin blessé ? Comment la mémoire cellulaire et les héritages familiaux influencent-ils notre santé ?
En bref ✨ “Là où la douleur demande à être comprise, commence le chemin de la guérison.”
🌸 Vous souhaitez être accompagnée ?
Si vous vivez avec l'endométriose et que vous ressentez le besoin d'un accompagnement personnalisé pour apaiser vos douleurs, libérer vos émotions et retrouver votre puissance intérieure, je serais honorée de vous accompagner.
📖 Lire la suite de cette série :
➡️ Article 2 : Endométriose : comprendre la maladie, écouter le corps et guérir le féminin blessé
Ces réponses ont pour objectif de vous informer et de vous aider à mieux comprendre les dimensions médicales, émotionnelles et énergétiques de l’endométriose.
Cependant, elles ne remplacent en aucun cas un avis médical personnalisé.
Non, l’endométriose est une maladie chronique, mais ses symptômes peuvent être considérablement réduits grâce à une approche globale.
Le traitement médical, combiné à un accompagnement psycho-émotionnel, permet souvent de retrouver une qualité de vie satisfaisante et une meilleure harmonie corporelle.
Les 3 signes d'alerte principaux sont :
1. Règles très douloureuses nécessitant des antalgiques forts ou arrêts de travail
2. Douleurs pelviennes en dehors des règles, aggravées aux rapports sexuels
3. Troubles digestifs cycliques (ballonnements, douleurs à la selle pendant les règles)
⚠️ Si vous présentez ces symptômes, consultez un gynécologue spécialisé en endométriose.
Les symptômes de l’endométriose varient d’une femme à l’autre, mais certains signes évocateurs doivent alerter :
Règles très douloureuses (crampes, brûlures, élancements intenses non soulagés par les antalgiques courants) ;
Douleurs pelviennes chroniques, parfois présentes en dehors des menstruations ;
Rapports sexuels douloureux (dyspareunie) ;
Troubles digestifs ou urinaires cycliques (diarrhées, ballonnements, douleurs à la miction pendant les règles) ;
Fatigue persistante, sensation d’épuisement malgré le repos ;
Difficultés à concevoir (dans environ 30 à 40 % des cas).
La présence d’un ou plusieurs de ces symptômes ne signifie pas forcément une endométriose, mais elle justifie une consultation médicale spécialisée.
Le diagnostic repose sur des examens d’imagerie :
IRM pelvienne (référence actuelle) ;
Échographie endovaginale réalisée par un radiologue formé à la détection de l’endométriose ;
et, dans certains cas, coelioscopie pour confirmer le diagnostic et évaluer l’étendue des lésions.
🩺 À retenir : seul un professionnel de santé peut confirmer la présence d’endométriose.
En revanche, écouter votre corps, observer la régularité de vos douleurs et noter vos symptômes dans un journal de cycle peut aider à orienter plus rapidement le diagnostic.
Le diagnostic repose sur une combinaison d’examens :
IRM pelvienne de référence,
Échographie endovaginale spécialisée,
et parfois coelioscopie exploratrice (acte chirurgical minimal pour observer les lésions).
Depuis peu, des avancées prometteuses comme l’EndoTest® — un test salivaire basé sur l’expression de microARN — permettent d’envisager un diagnostic plus rapide, non invasif et accessible.
Pour en savoir plus sur la prise en charge médicale, consultez le site Endo-france
Oui. Le stress chronique entretient l’inflammation et augmente la perception de la douleur.
A savoir que les approches de gestion du stress comme l’EFT clinique, la cohérence cardiaque ou la méditation aident à réguler le système nerveux et à apaiser les symptômes.
En plus du suivi gynécologique, un accompagnement pluridisciplinaire est recommandé :
psychopraticien, ostéopathe, nutritionniste, sophrologue ou praticien EFT.
Ces approches agissent sur différents plans — physique, émotionnel, énergétique et psychique — pour un mieux-être durable.
contactez moi par mail, pour toutes questions: chemindetara@gmail.com
De nombreuses femmes témoignent d’un lien entre émotions refoulées, stress et douleurs pelviennes.
Mieux encore, des études en psychologie énergétique montrent qu’en libérant les émotions, le corps retrouve un équilibre plus stable et la douleur diminue.
Oui. Même si la maladie demande des ajustements, il est tout à fait possible de vivre pleinement avec l’endométriose.
En effet, apprendre à écouter son corps, équilibrer son mode de vie et se faire accompagner permet de retrouver paix, énergie et confiance en soi.
Sources :
Organisation Mondiale de la Santé (OMS) – Endométriose : faits essentiels
Haute autorité de santé (HAS) - Prie en charge de l'endométriose
EndoFrance – Association française de lutte contre l'endométriose
Journal of Psychosomatic Obstetrics & Gynecology – Étude sur l'impact des approches intégratives (2022)



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